Les ETF en bref
ETF est l'acronyme anglais de Exchanged Traded Funds. En France, les ETF sont plus couramment désignés sous le terme de trackers.
Les trackers sont de véritables fonds indiciels cotés en bourse qui répliquent la performance d'un indice, comme par exemple le CAC 40 ou l'Euronext 100. Ce sont des produits simples qui s'achètent et se vendent tout au long de la journée aux conditions instantanées du marché, de la même façon que des actions et pour des frais de courtage identiques.
Principe des ETF
Les ETF sont des produits transparents qui ont pour objectif de répliquer la performance d'un indice boursier. Un ETF reflète une fraction de l'indice qu'il suit. Cela veut dire qu'un ETF reflétant 1/100e d'un indice vaut 45 euros quand cet indice vaut 4 500 points. Si cet indice passe à 5 000 points, la valeur de l'ETF se porte alors à 50 euros. Il en va de même quand l'indice baisse.
Les ETF peuvent porter sur des indices de marché et places financières mondiales (ex. : CAC 40, Dow Jones). Mais il existe aussi des indices sectoriels (ex. : l'industrie pharmaceutique, l’high-tech, la santé) ou des indices de matières premières (ex : l'or, l’argent).
Un fonds ETF est géré de façon à être constamment investi dans l'indice qu'il représente, quel que soit le nombre de titres en circulation et quels que soient le niveau des souscriptions et le niveau des rachats.
L'intérêt des ETF pour les particuliers
Un des avantages des ETF est qu'ils sont cotés en bourse, ce qui permet d'y entrer et d'en sortir en passant simplement un ordre d'achat ou de vente sur le marché. Cela se fait en s'adressant à son broker habituel. Comme les actions, les ETF portent un numéro identifiant international (ISIN) qui simplifie grandement la passation d'ordre. Le prix de chaque ETF (en l'occurrence, on parle de valeur liquidative) est calculé quotidiennement, une fois par jour. Toutefois, on peut calculer mathématiquement la valeur liquidative de l'ETF en fonction de l'évolution de l'indice sous-jacent. C'est à partir de ce calcul mathématique que les investisseurs vendent et achètent en continu et alimentent le marché.
Un autre avantage de ce produit est qu'il permet aux épargnant d'accéder aux performances de centaines d'actions en achetant quelques ETF. Avec une mise de seulement quelques dizaines ou quelques centaines d'euros, on peut donc atteindre le même degré de diversification que les plus grands portefeuilles. Cela permet aux petits épargnants d'accéder à une saine diversification de leur portefeuille et donc de sécuriser celui-ci, puisque la diversification constitue le b.a.-ba de la gestion d'un portefeuille boursier.
Par ailleurs, les ETF permettent de bénéficier des dividendes. En effet, les ETF contiennent les valeurs (les actions) des indices qu'ils « traquent » et perçoivent donc les dividendes versées par celles-ci. Les dividendes sont soit versés une à deux fois par an (cela est défini par le gestionnaire du fonds) aux détenteurs d'ETF, c’est ce qu’on appelle la distribution, soit réinvestis dans le fonds (et donc dans l'indice), cela s’appelle la capitalisation.
Enfin, un dernier point non négligeable : les frais de gestion. L’alternative aux ETF est de passer par des fonds « classiques » de type OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières) ou FCP (fonds commun de placement). Ceux-ci sont gérés de manière « active » par les gérants de portefeuilles qui font du stock-picking, et les frais associés peuvent être élevés, par exemple 2,5 %. En passant par des ETF, l’investisseur accède à la gestion dite « passive », beaucoup moins consommatrice de matière grise ou de recherche, et donc avec des frais de gestion relativement bas, en général en dessous de 1 %. Sur le long terme, ces quelques points de pourcentage réduits feront toute la différence.
Risques et limites des ETF
En général, les ETF font ce qu'ils sont supposés faire. Mais dire qu'il n'y a pas de risques, c'est ignorer la réalité.
Le plus gros risque des ETF est le risque de marché. À l'instar d'un fonds commun de placement ou d'un fonds à capital fixe, les ETF ne sont qu'un véhicule d'investissement, une enveloppe pour leur investissement sous-jacent. Donc, si vous achetez un ETF S&P 500 et que le S&P 500 baisse de 50 %, rien sur le prix, l'efficacité fiscale ou la transparence d'un ETF ne vous aidera pas.
Les ETF sont souvent utilisés pour diversifier les stratégies de portefeuille passives, mais ce n'est pas toujours le cas. Il existe de nombreux types de risques associés à tout portefeuille, allant du risque de marché au risque politique en passant par le risque de trading. Avec la grande disponibilité des ETF spécialisés, il est facile d'augmenter votre risque dans tous les domaines et ainsi d'augmenter le niveau de risque global de votre portefeuille.
Chaque fois que vous ajoutez un fonds pour un seul pays, vous ajoutez un risque politique et de liquidité. Si vous achetez un ETF à effet de levier, vous amplifiez combien vous perdrez si l'investissement diminue. Vous pouvez également gâcher rapidement votre allocation d'actifs à chaque transaction supplémentaire que vous effectuez, augmentant ainsi votre risque global de marché.
Tracking error
Bien que rarement considéré par l'investisseur moyen, le « tracking error » ou erreur de réplication, peut avoir un effet important inattendu sur les rendements d'un investisseur. Il est important d'étudier cet aspect de tout fonds indiciel ETF avant d'investir. L'objectif d'un fonds indiciel ETF est de répliquer un indice de marché spécifique, souvent appelé indice cible du fonds. La différence entre les rendements du fonds indiciel et de l'indice cible est appelée tracking error.
La plupart du temps, le tracking error d'un fonds indiciel est faible, peut-être seulement quelques dixièmes de pourcent. Cependant, divers facteurs peuvent parfois concourir à ouvrir un écart de plusieurs points de pourcentage entre le fonds indiciel et son indice cible. Afin d'éviter une telle surprise fâcheuse, les investisseurs indiciels doivent comprendre comment ces écarts peuvent se développer.