Alors que la période hivernale arrive à grands pas, les marchés expérimentent une hausse des prix des matières premières énergétiques comme le gaz, le pétrole ou encore le charbon. On constate une augmentation de plus de 250% des prix du gaz en Europe contre une augmentation de près de 500% au Royaume-Uni depuis janvier.
Certains analystes s’accordent pour parler d’une crise énergétique car cette hausse des prix combinée à la hausse de la demande et aux craintes quant au caractère temporaire de l'inflation risquent d’entraîner des réactions sur les marchés mondiaux. Comment cela se traduit-il sur les marchés ?
Etat des stocks
Les stocks de gaz ont atteint leurs niveaux les plus bas depuis des années. En effet, l’hiver précédent a entraîné une baisse des niveaux de stocks et d’autres matières premières énergétiques. L’activité économique réduite suite à la crise sanitaire du Covid-19 a de facto réduit la demande de production d’énergie. Ainsi, les réserves de gaz et de charbon en Europe et en Asie, n’ont pas réussi à se reconstituer par manque de main d'œuvre. La crise que traverse la Grande-Bretagne en est l’exemple. Ses stocks sont épuisés et la demande continue de grimper de manière exponentielle. Au niveau Européen, la répartition des stocks est inégale. Alors que la France atteste d’un taux de remplissage des réservoirs de gaz de près de 90%, éloignant ainsi le risque de pénurie de gaz naturel cet hiver, l’Allemagne se retrouve dans une situation préoccupante. Ses réserves se limitent en effet à 66% et approchaient les 90% l’année dernière. Le facteur qui sera déterminant pour l’issue de cette crise reste la météo.
Explosion de la demande
Au cours des derniers mois, les prix des produits énergétiques de base ont augmenté de plusieurs centaines de pour cent. Le rebond dynamique de la demande, l'effet de pénuries et d'une limitation artificielle de l'offre en sont responsables. Les variations des prix de l'énergie auront une incidence sur pratiquement tous les aspects de l'économie. En effet, le retour à la “normale” s’est fait plus rapidement que ce qui était attendu par les économistes, de ce fait l’offre n’a pas suivi le pic de demande mondiale.
Le rôle de la Russie
La Russie fournit historiquement 41% du gaz consommé en Europe et dernièrement, le pays a réduit ses approvisionnements de gaz volontairement. Pourquoi ? La Russie a fait construire un gazoduc dont la construction vient tout juste de s’achever. Pour son bon fonctionnement et son acheminement en Europe, elle doit obtenir l’autorisation de la France et de l’Allemagne. Le gazoduc doit satisfaire les réglementations allemandes et européennes et pour l’instant les priorités ne semblent pas être à l’étude de ce dernier surtout pour l’Allemagne dont les élections dimanche dernier n’ont pas permis la constitution claire d’un gouvernement. Ainsi, aucune décision ne pourrait être prise du côté allemand avant Noël, ce qui prolonge les inquiétudes relatives à la crise énergétique.
Point technique
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