Comment constituer un portefeuille boursier?

Marc Munier19/06/20 (mise à jour il y a 4 ans, 5 mois)action, bourse, investir, portefeuille

Comment constituer un portefeuille boursier?
Comment constituer un portefeuille boursier?

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Il existe littéralement des milliers d’entreprises. Que ce soit en France, en Europe, dans le monde… le choix est vaste et presque illimité. Lorsqu’on veut se construire un portefeuille d’actions, la question est immédiate : quelles actions vais-je intégrer dans mon portefeuille ?

Attends ! Pas de précipitation ! Ne me dis pas que tu veux acheter des actions avant d’avoir réfléchi à la stratégie ?

AVOIR UNE STRATÉGIE 

Car le point le plus important ici est bien le suivant : avant de faire quoi que ce soit sur les marchés, il faut avoir une stratégie globale et un objectif précis. Investir en bourse n’est pas anodin. Le choix est tellement grand qu’il faut bien avoir une idée précise de ce que l’on souhaite accomplir.

Les stratégies sont elles aussi très nombreuses. Chacun a ses goûts, ses affinités, ses connaissances, ses expériences, etc. La finalité et le pourquoi de l’investissement sont donc également propres à chacun.

Une fois la stratégie globale établie, il sera temps de se pencher sur la question de la sélection des actions, mais cela se fera dans un second temps.

Voici quelques exemples de stratégie. Il en existe bien sûr d’autres. 

Dividendes : une stratégie couramment utilisée est celle des dividendes. L’investisseur se constitue un portefeuille d’entreprises versant des dividendes plus ou moins élevés, en général assez stables ou en croissance dans le temps (je parle bien des dividendes). Chaque trimestre ou année, en fonction des marchés et des entreprises, il perçoit des dividendes à hauteur de ses investissements. C’est donc une sorte de rémunération, plus ou moins prévisible.

Croissance : cette stratégie vise à acheter des actions qui ont un gros potentiel de plus-value ; on ne se soucie pas du dividende mais on espère que l’action en bourse va grimper dans les mois ou années à venir. Les petites ou moyennes entreprises sont typiquement dans cette catégorie, tout comme les sociétés du secteur Internet – High Tech.

Value : ici on s’intéresse à des entreprises en général sous-évaluées c’est-à-dire que le cours de bourse ne reflète pas la valeur intrinsèque de l’entreprise. En quelque sorte il s’agit d’entreprises « bon marché » ou « pas cher ». Attention, c’est tout un art de sélectionner des actions de « valeur ». D’autre part, ce qui est cher ou pas est une notion relative.

Secteur : l’idée est de se positionner uniquement sur des secteurs précis pour lesquels on a une vision à moyen ou long terme, par exemple le secteur de la Santé.

Ce sont là des stratégies assez classiques et populaires. On peut toutefois s’amuser en utiliser plusieurs afin d’établir une stratégie plus ciblée, par exemple se positionner sur les grosses entreprises du secteur de la santé et qui versent des dividendes.

LE STOCK-PICKING

Une fois la stratégie établie, il est temps de sélectionner les actions qui entreront dans le portefeuille. On procède généralement en entonnoir, avec une série de critères qui au final limitera l’univers investissable et le nombre d’actions disponibles.

En reprenant l’exemple précédent, les critères seraient : grosses capitalisations boursières (plus de 10 milliards de dollars), secteur santé, rendement supérieur à 3%. On pourrait y rajouter la zone géographique, comme l’Europe ou encore la France.

Pour cet exercice préalable, les « stock screeners » sont très utiles. Ils permettent de moduler un grand nombre de critères techniques et financiers.

Après cela, il restera peu d’entreprises correspondant à tous les critères. Parfois il sera même nécessaire d’assouplir certains critères afin d’avoir un choix plus large.

A ce stade il sera donc important d’analyser les entreprises une à une et faire ce qu’on appelle du « Bottom-Up » (à l’inverse de Top-Down) : faire une étude fondamentale des entreprises individuelles et voir ce un tel investissement entre dans la stratégie globale.

DIVERSIFICATION ET RISQUE

Une autre question se pose rapidement lorsque l’on souhaite se construire un portefeuille d’actions : combien dois-je avoir de titres au total ? Et pour quelle répartition (poids de chaque titre en portefeuille) ?

Certains gros investisseurs américains de type Warren Buffet concentrent leurs investissements sur une petite dizaine d’entreprises, comme par exemple 80% du portefeuille sur 3 ou 4 entreprises et les 20% restants sur peut-être une vingtaine d’autres titres.

Quelle est la bonne solution ?

Tout d’abord, cela va dépendre de votre stratégie initiale, tout comme de vos convictions sur le marché, la macroéconomie et les titres sélectionnés.

Ensuite, un grand principe de l’investissement est la diversification, notamment pour réduire les risques. Mais on sait par ailleurs que trop de diversification réduit les performances potentielles également. En effet c’est tout le jeu de la bourse : optimiser le couple rendement/risque, c’est-à-dire maximiser les performances tout en maîtrisant les risques…

Alors comment faire ? Malheureusement (ou heureusement) il n’existe pas de solution miracle et chacun devra faire son analyse et avoir ses idées propres pour se constituer un portefeuille qui lui ressemble et avec lequel il est à l’aise. Car là est sans doute la clé : investir est une histoire de long terme. Il faut pouvoir être en accord parfait avec les décisions prises et pouvoir les tenir un certain temps, ou bien au contraire ne pas hésiter à revendre lorsque la détention d’un titre nous rend malade.

Dernière mise à jour le 19/06/20

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