La récession annoncée par les économistes de 20% sur les marchés Européens et Américains au premier trimestre 2020 reste pour le moment en dessous des crises économiques antérieures. Avons- nous vraiment pris en compte l’ampleur de la situation à venir ou assistons-nous à une résistance du monde boursier sur le long terme ?
POLITIQUE / ECONOMIE, LE DOUBLE DISCOURS
Face à l’effondrement de bons nombres d’actions, il est souvent tentant de profiter de la situation pour faire de bonnes affaires sur les marchés financiers. D’un côté, les politiques martèlent que nous assistons à une crise sans précédent qu’une crise économique est en marche et qu’elle va se substituer à la crise sanitaire que nous connaissons actuellement.
De l’autre, les boursiers semblent rassurés par les plans de secours des banques et des entreprises annoncés par les gouvernements malgré une perte de 450 milliards d’euros de capitalisation boursière pour ne citer que le CAC 40.
TENTER SA CHANCE VRAIMENT ?
Un sentiment de confiance semble donc s’emparer des investisseurs qui profitent de la situation pour dénicher les bonnes affaires. Seulement, la situation est-elle vraiment au plus bas ou va-t-elle encore dégringoler ? Personne ne semble avoir la réponse précise pour le moment. Il y a donc selon moi deux stratégies qui peuvent orienter nos décisions d’investissement.
La première, bien que très binaire, consiste à acheter quel que soit le secteur, au niveau le plus bas en espérant que l’action ne fasse que remonter. Cependant, nous assistons également à une très forte volatilité des cours, +4 % un jour, -4 % le lendemain si ce n’est plus. Alors pas facile d’avoir des certitudes. Cette prise de risque pourra néanmoins ravir certains boursiers peu frileux et aimant s’exposer au risque et cela peut marcher !
La deuxième, plus raisonnable, consiste à se poser les bonnes questions et à investir à court / moyen terme sur des secteurs d’activité clés liées de près ou de loin à la crise sanitaire. C’est mon cas !
LA SANTE ET LES BIO TECH ?
Le secteur de la santé semble tout indiqué. J’ai personnellement évolué dans ce secteur pendant plus de 6 années et plus particulièrement dans le secteur du pré-analytique. Euh... C’est quoi le pré- analytique ? Pour faire simple, le pré-analytique regroupe toutes les activités liées au prélèvement sanguin. La fabrication de systèmes de prélèvement plus particulièrement.
Il n’existe que 2 acteurs majeurs dans le monde. L’autrichien Greiner Bio-One (entreprise non-côté en bourse) et l’américain Becton Dickison (BDX) présent au NYSE. BDX emploie plus de 49 000 personnes dans 50 pays et a généré 17.29 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2019. Les tests virologiques dont tout le monde parle, vont nécessiter un nombre très important de prélèvements sanguins à travers le monde et une demande en tubes de prélèvement à court-terme jusqu’à présent inégalée. En ce moment, les usines BDX tournent à plein régime en prévision des commandes à venir !
Preuve en est, la flambée du titre qui enregistre une croissance moyenne de 3% par jour après une chute importante liée à l’annonce du confirment partiel aux Etats Unis.
Pour ma part, mon portefeuille d’action BDX a bondi de 26.11% en seulement une semaine ce qui constitue ma plus belle performance depuis mes débuts en bourse !
Il semble également que l’action Sanofi (SASY.PA) soit à surveiller. En effet, la société a indiqué, par l’intermédiaire de son directeur général, qu’elle sera en mesure de produire plusieurs millions de doses d'hydroxychloroquine en fonction des résultats cliniques à venir.
En bref, la situation actuelle nous oblige à rester vigilants quant à la suite des événements. Prudence, réflexion et modération dans les investissements sont à mon sens les meilleures démarches à entreprendre en ces temps incertains. La suite au prochain numéro...