Patatras !
Les choses sont désormais claires : les cryptos ne valent rien ! En tout cas, c’est ce que les marchés tentent de prouver.
Plus personne n’y croit. Tout le monde se débarrasse de ses monnaies virtuelles. Les cours chutent. Les détenteurs de Bitcoins paniquent.
Toutes les cryptos y passent, regardez plutôt l’évolution des prix de quelques-uns des produits phares depuis le début de l’année 2018 : -73% sur le Bitcoin (BTC), -58% pour EOS, -71% avec Ripple (XRP), -84% pour notre ami Ethereum (ETH) et un beau -92% sur le DASH…
Rappels sur le Bitcoin
Mais focalisons-nous sur le Bitcoin. C’est la plus ancienne et la plus liquide des cryptos. Sa capitalisation boursière qui est de l’ordre de 70 milliards de dollars est aussi la plus conséquente. Le Bitcoin représente quelque chose comme 54% du marché des crypto monnaies.
Mais qu’est-ce que le Bitcoin exactement ? C’est une monnaie digitale décentralisée qui utilise la technologie peer-to-peer et fonctionne ainsi sans autorité ni banque centrale. C’est le réseau qui gère par lui-même les transactions des bitcoins, facilitées par les places de marchés où l’on peut effectivement acheter ou vendre les Bitcoins.
Le Bitcoin est « open-source ». Sa conception est publique, tout le monde peut y participer, personne ne possède ou contrôle seul cette monnaie. Le Bitcoin facilite les transactions mondiales et résout des problèmes nombre de limitations des systèmes de paiement et devises actuels et classiques.
Le Bitcoin utilise plus globalement la technologie « blockchain » qui rend les paiements plus rapides, sécurisés et plus efficaces, provoquant ainsi un choc dans les transactions internationales.
Aujourd’hui le Bitcoin peut être utilisé pour acheter de nombreux produits en ligne ou chez certains commerçants.
Les raisons de cette baisse
La spéculation à la hausse que l’on a vue en 2017 est sans aucun doute à l’origine de la baisse de 2018. La question est la suivante : repose-t-elle sur des « fondamentaux » ou non ?
La plupart des acheteurs se sont rués sur le Bitcoin en 2017 lorsque les médias se sont enflammés sur la question. Le Bitcoin pouvait en fait déjà être acheté depuis 2009, même si les plateformes d’échanges étaient quasi inexistantes. Ce n’est que petit à petit le phénomène Bitcoin a pris de l’ampleur, jusqu’à devenir la « bulle spéculative » de fin 2017. Les bulles sont là pour exploser. Dans cette optique, la baisse récente est tout à fait normale.
Ce qui est plus préoccupant c’est ce que les investisseurs pensent. En l’occurrence, le marché montre qu’ils ne croient plus en l’avenir du Bitcoin.
Au niveau graphique c’est assez effrayant. La dynamique est clairement baissière et il est très difficile de trouver des arguments pour la hausse, de trouver une quelconque ligne de support.
Par ailleurs, d’un point de vue de gestion des risques, la peur s’est emparée des détenteurs de Bitcoin. Ils préfèrent vendre maintenant plutôt que d’espérer et d’attendre une éventuelle remontée dans un futur plus ou moins proche. Mais lorsque tout le monde a peur et panique, n’est-ce pas le meilleur moment pour acheter ?
Et l’avenir dans tout ça
Bien malin est celui ou celle qui pourra prédire ce qu’il va se passer par la suite. En revanche, les positions des uns et des autres sont bien claires et tranchées.
En effet, dans le camp des pessimistes (ou réalistes disent-ils), eh bien tout ce beau monde ira vers zéro. Tout simplement. Que ce soit le Bitcoin ou les autres monnaies virtuelles, ils ne valent absolument rien.
Pour les optimistes, la blockchain et le Bitcoin vont révolutionner les prochaines années de la même manière qu’internet a révolutionné le monde depuis les années 1990. Nous avons bien eu la bulle internet de l’an 2000, son explosion, puis une renaissance qui est allée et qui va encore bien au-delà de la folie initiale.
Pour s’en convaincre, il suffit d’observer le cours du Nasdaq-100. Même s’il a fallu 16 ans (2000- 2016) pour retrouver son plus-haut et le dépasser, le cours est aujourd’hui plus élevé. La tendance est cette-fois clairement haussière et l’on ne voit pas ce qui pourrait arrêter cette frénésie technologique.
Faudra-t-il alors attendre une bonne quinzaine d’année avant de retrouver le Bitcoin dans les $20,000 ? La patience est le maître mot…
Les points à scruter
Plusieurs facteurs sont à considérer pour y voir plus clair quant à l’avenir du Bitcoin.
Tout d’abord, la liquidité et les flux d’argent sont la matière première de tout marché. Il n’est pas exclu que les acheteurs arrivent à nouveau en masse et que les vendeurs viennent racheter du Bitcoin si le marché venait à s’exciter un peu. En d’autres termes, laissons l’offre et la demande s’exprimer…
D’autre part, la régulation aura une place importante à jouer. Aujourd’hui, les crypto monnaies sont presque vues par certains bureaucrates comme une arnaque et les participants de ce marché comme des cowboys dans le meilleurs des cas, pour ne pas dire autre chose.
Mais si l’on est un peu cynique, les règles de marché devraient aller dans le sens des cryptos car c’est un marché potentiellement très lucratif même pour les instances nationales et internationales. S’il y a effectivement beaucoup d’argent à se faire, ces mêmes bureaucrates ne se priveront pas !
Parallèlement, la présence des fonds d’investissements et des grandes banques dans le marché ne sera pas à négliger. Si les cryptos se professionnalisent, comme cela semble être déjà le cas, ce sera le début d’une normalisation et du retour en force du Bitcoin.
Enfin, n’oublions pas la fameuse Blockchain. Discrètement, des dizaines des start-up développent des produits utilisant cette technologie. Avec le temps et les évolutions, il n’est pas impossible que le Bitcoin devienne une monnaie de référence, sachant qu’en même temps les autres cryptos ne vaudraient plus rien.
Le Bitcoin sortirait alors grand gagnant de cette nouvelle ère digitale. Une alternative existe : trouver une nouvelle monnaie digitale, qui existe peut-être déjà, et qui remplacerait le Bitcoin et toutes les autres en même temps.
Les dés sont lancés, il faut maintenant identifier cette nouvelle pépite.